La Bible en ses Traditions

Esther 6,1–9,19

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Cette nuit-là, le sommeil fuyait le roi

VLe roi passa cette nuit sans trouver le sommeil,

et il ordonna qu'on apporte

Vque lui fussent apportées le livre des Mémoires, les Chroniques

Vles histoires et les annales des temps passés.

On en fit lecture en présence du roi

Ven sa présence.

Le Seigneur éloigna le sommeil du roi cette nuit-là, et il dit à son précepteur de lui apporter le livre des Mémoires des jours et de lui en faire la lecture.

...

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On trouva écrit

que Morᵉdŏkay avait dénoncé

Bigᵉtān et Tereš, les deux eunuques du roi, d'entre les gardiens du seuil,

qui avaient cherché à porter la main sur le roi Assuérus.

On trouva les écrits écrits au sujet de Mardokaïos, comment il avait informé le roi au sujet des deux eunuques du roi pour se garder d'eux, et qu'ils cherchaient à porter la main sur Artaxerxès.

On arriva à l'endroit où il était écrit

comment Mardochée avait fait connaître le complot de Bagathan et Tharès, les eunuques

qui voulaient égorger le roi Assuérus.

Le roi dit :

— Quel honneur et quelle dignité a-t-on faits à Morᵉdŏkay pour cela ?

Les serviteurs du roi, ses ministres, dirent :

— Rien n'a été fait pour lui.

Le roi dit : — Quelle gloire et quelle grâce avons-nous offert à Mardokhaïos ? Et les serviteurs du roi répondirent : — Tu n'as rien fait pour lui.

Quand il eut entendu cela, le roi dit :

— Quelle part d'honneur et de récompense est donc échue à Mardochée, pour cette fidélité ?

Ses esclaves et ministres lui dirent :

— Il n'a rien reçu pour salaire.

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Et le roi dit Vaussitôt : — Qui est dans la cour ?

Hāmān

VC'était Aman qui était entré dans la cour extérieure

Và l'intérieur, dans la cour de la maison du roi,

pour demander

Vsuggérer au roi Vqu'il ordonne de faire pendre Mardochée au bois qu’il avait érigé

Vqui avait été préparé pour lui.

Durant le compte-rendu au roi de la bienveillance de Mardokhaïos, voici Aman à la cour ; le roi dit alors : Qui [est] dans la cour ? Car Aman entrait parler au roi de pendre Mardokhaïos au bois qu'il avait apprêté.

...

Les esclaves du roi lui dirent

Vrépondirent : — Voici Hāmān qui se tient

VAman est dans la cour. 

Et le roi dit : — Qu’il entre.

Les serviteurs du roi dirent : — Voici Aman qui se tient à la cour. Et le roi dit :  — Appelez-le.

...

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Hāmān entra et le roi lui dit :

— Que faut-il faire à l’homme que le roi veut honorer ?

Hāmān se dit en son cœur : — À qui plus qu'à moi le roi voudrait-il faire honneur ?

Le roi dit à Aman : — Que ferai-je à l'homme que moi je veux glorifier ? Aman se dit en lui-même : — Qui le roi veut-il glorifier, sinon moi ?

Et lorsqu'il fut entré, il lui dit :

— Que faut-il faire à l'homme que le roi veut honorer ?

Réfléchissant en son cœur, et pensant que le roi ne voulait honorer personne d'autre que lui,

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Hāmān dit au roi

VAman répondit :

— L’homme que le roi veut honorerM,

Et Aman s'adressa au roi : — L'homme que le roi veut glorifier, 

...

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qu'on lui apporte un vêtement royal que le roi a porté,

et un cheval que le roi a monté, 

et sur la tête duquel a été placée une couronne royale.

que les petits esclaves du roi lui apportent un vêtement de lin fin dont le roi s'est recouvert, un cheval que le roi a monté,

doit être revêtu des vêtements du roi,

monté sur un cheval de selle qui appartient au roi,

et recevoir le diadème du roi sur sa tête.

Qu'on remette le vêtement et le cheval à l’un des princes les plus nobles du roi, qu'on [en] revête l’homme que le roi veut honorer,

qu'on le conduise à cheval par la place de la ville, et qu'on proclame devant lui :

— C’est ainsi qu’il est fait à l’homme que le roi veut honorer !

et qu'on [les] donne à l'un des amis les plus nobles du roi et qu'on vêtisse l'homme que le roi veut glorifier.

Que le premier des princes et des tyrans du roi tienne son cheval,

et, marchant sur la place de la ville, qu'il proclame et qu'il dise :

— Ainsi sera-t-il honoré l'homme que le roi aura voulu honorer.

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10 Le roi dit à Hāmān

Vlui dit : — Hâte-toi, prends le vêtement

Vla robe et le cheval,

comme tu l’as dit, et fais ainsi

Vet fais comme tu as dit pour Morᵉdŏkay

VMardochée le Juif, qui est assis à la porte du roi

Vpalais.

Ne néglige rien de tout

VPrends bien garde à ne rien omettre de ce que tu as dit.

10 Alors le roi dit à Aman : Selon ce que tu as dit, ainsi fais pour Mardokhaïos le Juif, mon serviteur dans la cour, et que ton discours ne s'écarte pas de ce que tu as dit.

10 ...

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11 Hāmān prit le vêtement et le cheval,

il revêtit Morᵉdŏkay et le conduisit à cheval à travers la place de la ville, et il proclama devant lui :

— C’est ainsi qu'il est fait à l’homme que le roi veut honorer !

11 Aman prit le vêtement et le cheval, vêtit Mardokhaïos, le fit monter à cheval, traversa la place de la ville et proclamait en disant : — Ainsi en sera-t-il pour tout homme que le roi veut glorifier !

11 Ainsi, Aman prit la robe et le cheval,

et il précédait Mardochée, vêtu et monté à cheval sur la place de la ville, et il proclamait :

— Il est parfaitement digne de cet honneur, l'homme que le roi aura voulu honorer.

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12 Morᵉdŏkay

VMardochée retourna à la porte du roi

Vl'entrée du palais

et Hāmān

VAman se rendit chez lui en hâte, en pleurant, la tête couverte.

12 Puis Mardokhaïos retourna à la cour ; quant à Aman, il s'en retourna chez lui, la tête à l'affliction.

12 ...

13 Et Hāmān

Vil raconta à Zeresh

VZarès, son épouse, et à Mtous ses amis tout ce qui lui était arrivé,

et ses sages

Vles sages qu'il avait dans son conseil et son épouse lui dirent

Vrépondirent :

— Si Morᵉdŏkay

VMardochée, devant lequel tu as commencé de tomber, est du peuple

Vde la semence des Juifs,

tu ne pourras rien contre lui

Vpas lui résister, mais tu tomberas certainement devant lui

Vsous ses yeux.

13 Et Aman raconta les événements à Zôsara, sa femme, et à ses amis,

et les amis et la femme lui dirent :

— Si Mardokhaïos [est] du peuple des Juifs, tu ne fais que commencer d'être humilié face à lui,

dans ta chute tu choirras [encore] ; tu ne peux pas lui riposter, car un Dieu vivant [est] avec lui.

13 Et Aman raconta à Zeresh, sa femme, tout ce qui lui était arrivé et ses amis et sa femme Zeresh lui dirent :

— Si Mardochée, devant lequel tu as commencé de tomber, [est] du peuple des Juifs, tu ne pourras rien contre lui, mais tu tomberas de nouveau devant lui. 

14 Ils parlaient encore avec lui

quand les eunuques du roi arrivèrent, et se dépêchèrent d'emmener Hāmān

Vle pressèrent de se rendre aussitôt au banquet qu’avait fait préparer Esther

Vla reine.

14 En plein milieu de leur conversation, les eunuques arrivent pour dépêcher Aman au festin qu'avait organisé Esther.

14 ...

7,1 Le roi et Hāmān vinrent

Vparut donc avec Aman, pour boire avec la reine Esther

Vla reine.

Le roi, ainsi qu'Aman, entrèrent boire avec la reine.

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7,2 Le second jour aussi, le roi dit à Esther, pendant le festin de vin :

— Quel est ton souhait, reine Esther ? Il te sera accordé.

Quelle est ta demande ?

[Quand ce serait] jusqu'à la moitié du royaume, ce serait fait.

Le roi dit à Esther le deuxième jour au festin : — Qu'en est-il, reine Esther, et quelle [est] ta demande et quelle [est] ta requête ?

Et le roi lui dit encore en ce second jour, après s'être échauffé dans le vin :

— Que demandes-tu Esther, qu'il te soit donné ?

Et que veux-tu qu'il soit fait ?

Même si tu demandes la moitié de mon royaume, tu l'obtiendras.

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7,3 La reine Esther

VEt elle lui répondit : 

— Si j’ai trouvé grâce à tes yeux, ô roi, et si le roi le trouve bon

Vcela te plaît,

accorde-moi la vie, c'est mon souhait

Vce que je demande

et mon peuple, c'est ma demande

Vce pour quoi je te prie.

Et elle dit en réponse : — Si j'ai trouvé grâce aux yeux du roi, qu'il accorde à ma demande la vie à moi et à mon peuple sur ma requête.

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7,4 Car nous avons été vendus, moi et mon peuple, pour être détruits, tués, anéantis.

Si nous avions été vendus pour être esclaves et servantes,

je me serais tue,

mais l'adversaire ne peut compenser le dommage fait au roi.

Car nous avons été vendus, moi ainsi que mon peuple à la ruine, au pillage et à la servitude, nous et nos enfants en petits esclaves et petites esclaves, et en silence; car il n'en est pas digne, l'adversaire de la cour du roi.

Car nous avons été livrés, moi et mon peuple, pour être écrasés, égorgés, et périr.

Et plût au ciel que nous fussions vendus comme esclaves et comme servantes,

ce serait encore un mal supportable et je gémirais en silence,

mais maintenant, nous avons un ennemi dont la cruauté déborde sur le roi.

7,5 Le roi Assuérus parla et dit à la reine Esther :

— Qui est-il et où est-il, celui que son cœur a rempli [de l'audace] d'agir ainsi ?

Le roi dit alors : — Qui [est] celui qui a osé faire cette chose ?  

En réponse, le roi Assuérus  lui dit :

— Qui est celui-là ? et quel est son pouvoir, pour qu'il ose agir ainsi ?

7,6 Esther dit :

— L’adversaire, l’ennemi, c’est Hāmān, ce misérable que voilà ! 

Aman fut terrifié

en présence du roi et de la reine.

Esther dit : — Un homme, un ennemi, Aman, ce misérable-là ! Aman se troubla devant le roi et la reine.

Esther dit :

— Notre ennemi et adversaire, c'est ce misérable Aman !

Entendant cela, aussitôt celui-ci se figea de stupeur,

ne pouvant soutenir le regard du roi et de la reine.

7,7 Le roi, dans sa colère, se leva du festin de vin

[et alla] dans le jardin du palais,

et Hāmān resta pour faire requête pour sa vie à la reine Esther

car il voyait que son malheur était résolu auprès du roi.

Le roi se leva du repas pour le jardin ; quant à Aman, il suppliait la reine, car il se voyait dans le malheur.

Le roi, en colère, se leva,

et quittant le lieu du banquet, il entra dans le jardin planté d'arbres.

Aman se leva aussi, pour demander à la reine Esther [de sauver] sa vie,

comprenant qu'auprès du roi, son malheur était décidé.

7,8 Le roi revint du jardin du palais dans la maison du festin de vin,

et Hāmān était s'était effondré sur le lit où était Esther, et le roi dit : 

— Ferait-il aussi violence à la reine chez moi, dans la maison ? 

Cette parole sortit de la bouche du roi et on couvrit le visage d'Aman.

Le roi revint du jardin, alors qu'Aman était tombé sur le lit  pour solliciter la reine. Le roi dit alors : — De la sorte, il ferait violence à ma femme aussi dans ma demeure ? À cette parole, on détourna le visage d'Aman.

Lorsque le roi fut revenu du jardin planté de forêts et qu'il fut entré dans le lieu du banquet,

il trouva Aman effondré sur le lit où Esther était étendue, et dit :

— Et il veut encore faire violence à la reine, en ma présence et dans ma maison !

À peine cette parole était-elle sortie de la bouche du roi,

qu'aussitôt on couvrit le visage d'Aman.

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7,9 Ḥarᵉbônāh

VArbona, l’un des eunuques, dit devant le roi

Veunuques qui étaient au service du roi, dit

— Voici Mencore le bois qu'Hāmān avait préparé

Vqu'il avait préparé pour Morᵉdŏkay

VMardochée, qui a parlé pour [le bien] du roi,

il se dresse dans la maison d’Aman, haut

Và une hauteur de cinquante coudées.

Le roi Vlui dit : — Qu’on l'y pende

VPendez-y-le !

Or Bougatha chez les eunuques s'adressa au roi :

— Voici aussi un bois qu'avait apprêté Aman pour Mardokhaïos, qui a parlé en faveur du roi, et il se dresse chez Aman, le bois de cinquante coudées.

Le roi dit : — Qu'on l'y pende !

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7,10 Et l'on pendit Hāmān

VAman fut pendu au gibet qu’il avait érigé

Vpréparé pour Mardochée,

et la colère du roi s’apaisa.

10 Et on pendit Aman au bois qu'il avait apprêté pour Mardokhaïos. Et alors le roi apaisa sa colère.

10 ...

8,1 Ce jour-là, le roi Assuérus donna à la reine Esther la maison d’Hāmān

VAman, l'ennemi des Juifs,

et Morᵉdŏkay

VMardochée vint devant le roi

car Esther l'avait informé de ce qu’il était pour elle

Vlui avait révélé qu'il était son oncle.

Et le jour même le roi Artaxerxès fit don à Esther de tout ce qui appartenait à Aman l'adversaire, et Mardokhaïos fut appelé chez le roi, car Esther indiqua qu'il avait été introduit auprès d'elle. 

...

8,2 Le roi ôta son anneau,

Vl'anneau qu’il avait retiré

Vfait reprendre à Hāmān

VAman,

et le donna

Vconfia à Mardochée

et Esther établit Mardochée au-dessus de la maison d’Aman

Và la tête de sa propre maison.

Le roi prit l'anneau qu'il avait retiré à Aman, et le donna à Mardokhaïos, et Esther établit Mardokhaïos sur tous les biens d'Aman.

...

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8,3 Esther parla de nouveau devant le roi,

elle s'effondra à ses pieds, elle pleura et l'implora

d’écarter la méchanceté d’Hāmān, l'Agagite

et le dessein qu'il avait conçu contre les Juifs.

Et à nouveau elle s'adressa au roi, tomba à ses pied, et requerra de lui d'ôter la malveillance d'Aman et tout ce qu'il avait fait aux Juifs.

Et comme elle n'était pas satisfaite, elle tomba aux pieds du roi,

elle pleura et lui parla, en le priant qu'il ordonne

de faire disparaître la méchanceté d'Aman l'Agagite

et des misérables machinations qu'il avait conçues contre les Juifs.

8,4 Le roi tendit à Esther le sceptre d'or de sa main,

et Esther se leva et se tint debout devant le roi.

Le roi étendit son sceptre d'or vers Esther, et Esther se releva pour se tenir près du roi.

Et lui, selon la coutume, tendit de sa main le sceptre d'or

par lequel sera montré le signe de sa clémence,

et se relevant, elle se tint debout devant lui,

8,5 Et elle dit :

— Si le roi le trouve bon et si j’ai trouvé grâce devant lui,

si la chose paraît juste devant le roi et si je suis agréable à ses yeux,

qu’on écrive pour révoquer les lettres conçues par Aman, fils d’Amadathe, l'agagite,

qu'il a écrites pour anéantir les Juifs qui sont dans toutes les provinces du roi.

Et Esther dit : — S'il te plaît et si j'ai trouvé grâce, qu'on envoie retourner la lettre expédiée par Aman pour faire périr les Juifs qui sont dans ton royaume.

et dit :

— S'il plaît au roi, et si j'ai trouvé grâce devant ses yeux,

si ma supplication ne lui paraît pas contraire,

je t'implore pour que les anciennes lettres d'Aman, traître et ennemi des Juifs,

par lesquelles il avait prescrit qu'ils périssent, dans toutes les provinces du roi, soient corrigées par de nouvelles lettres.

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8,6 Car comment supporterais-je de voir le malheur qui atteindrait mon peuple, et comment supporterais-je de voir l’anéantissement de ma race ?

...

Car comment pourrais-je supporter la mise à mort et le meurtre de mon peuple ?

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8,7 Le roi Assuérus dit

Vrépondit à la reine Esther et au Juif Morᵉdŏkay

VMardochée : — Voici, la

VLa maison d'Hāmān

VAman, j’ai l'ai donné à Esther et il a été pendu au bois

Vj'ai ordonné que lui-même fût attaché à la croix, pour avoir porté  la main contre les Juifs.

Et le roi s'adressa à Esther : — Si j'ai donné toutes les possessions d'Aman, que je t'ai gratifiée et que je l'ai pendu au bois, parce qu'il a porté la main sur les Juifs, que cherches-tu encore à obtenir ?

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8,8 Vous, écrivez en faveur des Juifs comme il vous paraîtra bon, au nom du roi,

et scellez avec l’anneau du roi,

car un écrit qui a été écrit au nom du roi et scellé avec l’anneau du roi ne peut être révoqué.

Écrivez, vous aussi, en mon nom comme il vous plaira, et scellez avec mon anneau ; car tout ce qui est écrit sur prescription du roi et scellé avec mon anneau, il ne leur est permis de le contredire.

Écrivez donc aux Juifs comme il vous plaira, au nom du roi,

en scellant la lettre avec mon anneau.

Car l'usage était que les missives, qui étaient envoyées au nom du roi, et scellées de son anneau,

personne n'osait s'y opposer.

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8,9 Et les scribes Vet les copistes du roi furent

Vayant été appelés,

en ce temps-là, au

Vc'était alors le temps du troisième mois, qui est le mois de

Vappelé Sivan

Vsivan,

le vingt-troisième Vjour de ce mois, et il fut écrit

Vles lettres furent écrites,

selon Mtout ce qu’ordonna

Vavait voulu Mardochée, aux Juifs et aux satrapes

Vprinces, aux gouverneurs

Vprocurateurs et aux chefs des provinces

Vjuges

qui [sont] de l’Inde jusqu'à Kush, cent vingt-sept provinces,

Vdirigeaient les cent vingt-sept provinces, de l’Inde jusqu'à l'Éthiopie,

à chaque province selon son écriture et à chaque peuple selon sa langue,

Và une province et à l'autre, à un peuple et à l'autre, selon sa langue et son écriture,

et aux Juifs, selon leur écriture et selon leur langue

Vafin qu'ils puissent les lire et les entendre.

Et les scribes furent appelés

au premier mois qui est Nisan,

le vingt-troisième [jour] de la même année, et il fut écrit

aux Juifs ce qui avait été ordonné aux économes et aux chefs des satrapes,

depuis l’Inde jusqu'à l'Éthiopie, cent vingt-sept satrapies,

région par région selon leur langue.

Et les scribes du roi furent appelés en ce temps-là, au troisième mois qui est le mois de ḥaziran, le vingt-troisième [jour] de ce mois et il fut écrit tout ce qu'écrivit Mardochée aux Juifs aux grands officiers et aux seigneurs et aux princes des provinces, depuis la Judée jusqu'à Kush, cent vingt-sept provinces,

à [chaque] province selon son écriture, et à [chaque] peuple selon sa langue, et aux Juifs selon leur écriture et selon leur langue. 

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8,10 On écrivit au nom du roi Assuérus, et on scella avec l’anneau du roi,

et on envoya des lettres par des courriers à cheval, montés sur des coursiers de l’État, nés des haras royaux.

10 On l'écrivit donc au nom du roi, on le scella de son anneau, et on fit expédier la lettre par les secrétaires,

10 Ces mêmes missives qui étaient envoyées au nom du roi furent scellées de son anneau,

et envoyées par les courriers de l'État qui, parcourant toutes les provinces, devancèrent les anciennes lettres par de nouvelles dépêches.

8,11 Le roi y permettait aux Juifs, dans toute ville,

de se rassembler et de défendre leur vie,

de détruire, de tuer et d'exterminer, avec enfants et femmes, toute force du peuple et de la province qui les combattrait, et de piller leurs biens,

11 où il leur prescrivit d'user de leur lois, de se défendre et d'en user avec leurs ennemis et leurs adversaires comme ils le voudraient, 

11 Le roi y enjoignit qu'on aille trouver les Juifs par toutes les villes,

et qu'on leur ordonne de se rassembler en un seul [corps], pour qu'ils défendent leur vie,

et qu'ils tuent et détruisent tous leurs ennemis, avec leurs femmes, leurs enfants et toutes leurs maisons,

8,12 en un seul jour, dans toutes les provinces du roi Assuérus,

le treizième [jour] du douzième mois, c'est-à-dire le mois d’Adar.

12 en un seul jour dans tout le royaume d'Artaxerxès, le treizième du douzième mois, qui est [le mois d']Adar.

12 et il fut établi, à travers toutes les provinces, un même jour de vengeance,

c'est-à-dire le treizième du douzième mois, adar.

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8,12a  

12a Ce qui suit est une copie de cette lettre :

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8,12b  

12b Artaxerxès, le grand roi, salue les gouverneurs des provinces en cent vingt-sept satrapies, de l’Inde à l’Éthiopie, et ceux qui ont à cœur nos intérêts.

12b  

8,12c  

12c Beaucoup, qui étaient sans cesse honorés par l'abondante bonté de leurs bienfaiteurs, ont eu des pensées de grandeur,

et cherchent non seulement à maltraiter nos sujets, mais ne pouvant supporter la satiété, fomentent encore des complots contre leurs bienfaiteurs.

12c  

8,12d   

12d Et non seulement ils bannissent la reconnaissance d'entre les hommes,

mais emportés par l'emphase d'[hommes] étrangers au bien, 

ils supposent même qu'ils échapperont

à la justice, ennemie du mal, du Dieu qui toujours voit toutes choses.

12d  

8,12e   

12e Et souvent, beaucoup de ceux qui sont au pouvoir, amis [du roi] aux mains desquels il a confié ses affaires, une mauvaise exhortation les a rendus complices d'un sang innocent, en les impliquant dans des maux irrémédiables,

12e  

8,12f  

12f  [exhortation] de gens qui, par le fallacieux mensonge de la méchanceté, et son faux raisonnement, ont trompé la prudence innocente des gouvernants.

12f  

8,12g  

12g Or on peut observer [cela] non tant dans les histoires anciennes que nous avons transmises, qu'en cherchant à vos pieds des actes impies accomplis par la peste de ceux qui sont indignement au pouvoir.

12g  

8,12h  

12h Et nous promettons d'assurer, à l’avenir, la tranquillité et la paix pour tous les hommes dans le royaume, 

12h  

8,12i  

12i opérant les changements et jugeant les choses qui viennent à notre vue toujours avec une réponse très mesurée.

12i  

8,12l  

12l éprouva la bienveillance que nous avons envers tout peuple, au point qu'il fut proclamé « notre père »

et, honoré par la prosternation de tous, d'être la seconde image du trône royal.

12l  

8,12r  

12r Vous ferez donc bien de ne pas faire usage des lettres envoyées par Aman, fils d’Amadathos,

parce que celui qui a fait cela a été crucifié aux portes de Suse avec toute sa maison,

Dieu qui gouverne tout ayant bientôt rendu le jugement qui était digne de lui,

12r  

8,12s  

12s et, ayant fait une copie de cette lettre en tous lieux avec liberté,

de permettre aux Juifs de suivre leurs lois,

et de leur prêter main forte,

pour qu’au moment de détresse, ils repoussent ceux qui s'opposent à eux,

au treizième jour du douzième mois Adar, le jour même.

12s  

8,12t  

12t Car pour eux, Dieu qui a pouvoir sur toutes choses a changé ce [jour] de ruine du peuple élu en joie.

12t  

8,12u  

12u Et vous donc, célébrez parmi vos fêtes éponymes [ce] jour marqué d'un signe avec pleine réjouissance,

afin que maintenant et à l'avenir, le salut soit sur nous et sur tous les Perses de bonne volonté,

mais qu'à ceux qui complotent contre nous revienne le souvenir de [leur] ruine. 

12u  

8,12x  

12x Et toute ville ou toute région, en un mot, qui n’aura pas agi ainsi, sera dévastée avec colère par la lance et par le feu,

elle sera rendue non seulement inaccessible aux hommes, mais odieuse même aux bêtes sauvages et aux oiseaux, pour tout le temps.

12x  

8,13 Afin que le décret fût rendu dans toutes les provinces, une copie de l'écrit fut portée à la connaissance de tous les peuples,

pour que les Juifs fussent prêts, ce jour-là, à se venger de leurs ennemis.

13 Les copies furent exposées à vue d'œil dans tout le royaume, et tous les Juifs d'être prêts pour ce jour à combattre leurs opposants. 

13 On fit un résumé de la lettre, pour que dans toutes les terres et dans tous les peuples qui se trouvaient sous l'autorité d'Assuérus, on sache

que les Juifs se préparaient à tirer vengeance de leurs ennemis.

8,14 Les courriers, montés sur des coursiers de l’État, sortirent en hâte, pressés par la parole du roi

et l'édit fut rendu à Suse, la capitale.

14 Les cavaliers sortirent donc en hâte accomplir les paroles du roi. Le décret fut exposé à Suse.

14 Les courriers rapides partirent, apportant les dépêches,

et l'édit du roi fut affiché à Suse.

8,15 Et Morᵉdŏkay sortit de devant le roi avec un vêtement royal

bleu et blanc,

une grande couronne d'or,

et un manteau de lin et de pourpre,

et la ville de Suse poussait des cris de joie et se réjouissait.

15 Quant à Mardokhaïos, il sortit revêtu du vêtement royal avec une couronne d'or et un bandeau de lin pourpre. À sa vue, ceux de Suse se réjouirent. 

15 Or Mardochée, sortant du palais et de devant le roi, resplendissait des vêtements royaux,

d'hyacinthe et d'air,

portant sur sa tête une couronne d'or,

et vêtu d'un manteau de soie et de pourpre,

et toute la ville exultait et était en joie.

8,16  Pour les Juifs il y avait lumière et joie, allégresse et honneur.

16 Et il y eut lumière pour les Juifs, et allégresse ;

16 Et pour les Juifs, une nouvelle lumière sembla se lever, joie, honneur et liesse.

8,17 Et dans chaque province et dans chaque ville, partout où l'ordre du roi et son décret atteignaient,

joie et allégresse pour les Juifs, banquet et jours de fête,

et beaucoup de gens parmi les peuples du pays se firent Juifs,

car la crainte des Juifs était tombée sur eux.

17 et en chaque ville et province où était exposé le décret, où était exposé l'arrêt, joie et allégresse pour les Juifs, banquet et allégresse, et nombre de peuples se firent circoncire et juifs par crainte des Juifs.

17 Chez tous les peuples, villes et provinces, où les ordres du roi parvenaient,

joie prodigieuse, festins, banquets et jours de fête,

à tel point que nombre de gens d'autres nations et coutumes se joignirent à leur religion et à leurs rites,

car le nom juif les remplissait tous d'une grande terreur.

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8,18  

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9,1 Au douzième mois, c'est-à-dire le mois d’Adar,

le treizième jour, où l’ordre du roi et son édit allaient être exécutés,

jour où les ennemis des Juifs avaient espéré triompher d'eux,

la situation s'inversa,

car les Juifs triomphèrent de ceux qui les haïssaient.

Car au douzième mois, le treizième [jour] du mois, qui est [le mois d']Adar, on présenta la lettre écrite par le roi.

Anisi le douxième mois qu'on appelle adar, nous l'avons déjà dit,

le treizième jour, alors que se préparait le meutre de tous les Juifs,

et que leurs ennemis étaient avides de sang,

les Juifs, au contraire, commencèrent à être plus forts,

et à triompher de leurs adversaires.

9,2 Les Juifs se rassemblèrent dans leurs villes et dans toutes les provinces du roi Assuérus,

pour porter la main sur ceux qui cherchaient leur malheur,

et personne ne tint devant eux, car la crainte [des Juifs] était tombée sur eux.

En ce même jour périrent les adversaires des Juifs ; car personne ne s'opposa par crainte d'eux.

Ils se rassemblèrent dans chaque ville, place forte et lieu,

pour porter la main sur leurs ennemis et persécuteurs,

et nul n'osa leur résister, car la crainte de leur grandeur avait pénétré tous les peuples.

9,3 Tous les princes des provinces, les satrapes, les gouverneurs

et les fonctionnaires du roi assistaient les Juifs,

car la crainte de Morᵉdŏkay était tombée sur eux.

En effet, chefs des satrapes, gouverneurs et fonctionnaires royaux honoraient les Juifs ; car la crainte de Mardokhaïos les envahissait.

Même les juges des provinces, les chefs et les procurateurs,

toute dignité qui était à la tête de lieux et de charges, élevaient les Juifs,

par crainte de Mardochée.

9,4 Car Mardochée était grand dans la maison du roi

et sa renommée se répandait dans toutes les provinces,

car cet homme, Mardochée, allait toujours grandissant.

Car le décret du roi eut des retombées sur son renom dans tout le royaume.

Ils savaient qu'il était prince du palais, et avait beaucoup de pouvoir,

et le bruit de son nom aussi croissait de jour en jour,

et il volait sur toutes les bouches.

9,5 Les Juifs frappèrent parmi tous leurs ennemis à coups d'épée, [ce fut] un massacre et une destruction,

ils firent selon leur gré à ceux qui les haïssaient.

 

Ainsi les Juifs frappèrent leurs ennemis d'un grand coup et les tuèrent,

leur rendant ce qu'ils s'étaient préparés à leur faire,

9,6 Dans Suse, la capitale, les Juifs tuèrent et exterminèrent cinq cents hommes

Et à Suse la ville les Juifs tuèrent cinq cents hommes :

au point que même à Suse, ils tuèrent cinq cent hommes,

en plus de dix des fils d'Aman, l'Agagite, l'ennemi des Juifs, dont voici les noms :

M V
G
S

9,7 Met ils tuèrent Parᵉšanᵉdātā'

VPharsandatha, Dalᵉpôn

VDelphon, 'Asᵉpātā'

VPhermestha

Pharsannestaïn, Delphôn, Phasga

...

M G V
S

9,8 Pôrātā'

GPhardatha

VPhorata, 'Ădalᵉyā'

GBarea

VAdalia, 'Ărîdātā'

GSarbakha

VAridatha

...

9,9 Parᵉmašᵉtā'

GMarmasima

VÉphermesta, 'Ărîsay

GArouphaïos

VArisaï, 'Ăriday

GArsaïos

VAridaï et Wayᵉzātā'

GZabouthaïthan

VVaïzatha

...

M S
G
V

9,10 les dix fils d’Hāmān, fils d’Hamᵉdātā’, adversaire des Juifs. Mais ils ne mirent pas la main sur le butin.

10 les dix fils d'Aman fils d'Amadathos Bougaïos, l'ennemi des Juifs, et les dépouillèrent.

10 et lorsqu'ils les eurent tués, ils ne voulurent pas prendre de butin sur leurs biens.

M G V
S

9,11 Ce jour-là

VEt aussitôt, le nombre de ceux qui avaient été tués

Gdes trépassés dans Suse, M Vla capitale, vint à la connaissance du

fut livré au

Vfut rapporté au roi.

11 ...

M S
G
V

9,12 Et le roi dit à la reine Esther : — Dans Suse, la capitale, les Juifs ont tué et exterminé cinq cents hommes

et les dix fils d’Aman,

et dans le reste des provinces du roi, qu'ont-ils dû faire !

Quel est ton souhait ? Il te sera accordé. Quelle est encore ta demande ? Elle sera accomplie.

12 Et le roi s'adressa à Esther : — Les Juifs ont fait périr dans Suse la ville cinq cents hommes ; à la périphérie comment penses-tu en user ? Que donc requerrais-tu encore et qu'en sera-t-il pour toi ?

12 Et celui-ci dit à la reine : — Dans la ville de Suse, les Juifs ont tué cinq cent hommes

outre les dix fils d'Aman.

Quelle grandeur penses-tu qu'atteigne leur massacre, dans toutes les provinces ?

Que demandes-tu encore, et que veux-tu que j'ordonne de faire ?

9,13 Esther répondit :

— Si le roi le trouve bon, qu’il soit accordé aux Juifs qui sont à Suse de faire encore demain selon le décret d’aujourd’hui,

et les dix fils d'Aman, qu'on les pende au bois.

13 Et Esther dit au roi : — Que soit accordé aux Juifs d'en user de même demain, de sorte à pendre les dix fils d'Aman.

13 Elle répondit :

— S'il plaît au roi, qu'on donne pouvoir aux Juifs de faire encore demain ce qu'ils ont fait aujourd'hui à Suse,

et qu'on pende au gibet les dix fils d'Aman.

M V
G
S

9,14 Le roi ordonna de faire ainsi :

un décret fut Vaussitôt affiché dans Suse,

et les dix fils d'Aman furent pendus.

14 Et on s'en remit pour qu'il en soit ainsi aux Juifs de la ville et on exposa que les corps des fils d'Aman soient pendus.

14 ...

9,15 Et les Juifs qui étaient à Suse, se rassemblèrent de nouveau

Vs'étant rassemblés, le quatorzième jour du mois d’Adar,

et tuèrent

Von tua dans Suse trois cents hommes,

mais ils ne mirent pas la main sur le butin

Vleurs biens ne furent pas pillés par eux.

15 Et les Juifs dans Suse se rassemblèrent le quatorzième [jour] d'Adar et tuèrent trois cents hommes et les dépouillèrent.

15 ...

M G
V
S

9,16 Et le reste des Juifs qui [étaient] dans les provinces du roi

Gle royaume  s'assemblèrent,

pour tenir debout pour leur vie et [obtenir]

Get ils se portèrent mutuellement secours, et prirent du repos de leurs ennemis,et pour tuer

Gcar ils avaient tué

parmi ceux qui les haïssaient soixante-quinze mille

Gquinze mille d'entre eux au treizième [jour] d'Adar

mais ils ne mirent pas leur main au pillage

Gn'avaient rien pillé.

16 Mais à travers toutes les provinces qui étaient soumises à la juridiction du roi,

les Juifs se tinrent droits pour défendre leur vie, tandis que leurs ennemis et leurs persécuteurs étaient tués,

dans une quantité telle que soixante-quinze mille morts furent comptés,

sans que nul ne touchât rien de leurs biens.

16  Et le reste des Juifs, qui [étaient] dans les provinces du roi, s'assemblèrent pour tenir debout pour leur vie et [obtenir] du repos de leurs ennemis, et pour tuer parmi ceux qui les haïssaient soixante-quinze mille [hommes], mais ils ne mirent pas leurs mains au pillage.

M S
G
V

9,17 [Cela se passa] le treizième jour du mois d’Adar,

et le quatorzième [jour] du mois

ils se reposèrent,

et ils en firent un jour de festin et de joie.

17 Et ils reposèrent le quatorzième [jour] du même mois, et ils passaient ce jour de repos avec joie et allégresse.

17 Le treizième jour du mois d'adar

fut pour tous le premier de l'extermination,

et le quatorzième jour ils cessèrent le massacre.

Ils en firent une fête solennelle,

en sorte qu'ils passaient tout ce temps, ensuite, en festins, joie et banquets.

9,18 Et les Juifs qui étaient à Suse, se rassemblèrent

le treizième et le quatorzième jour,

se reposèrent le quinzième,

et ils en firent un jour de festin et de joie.

18 Quant aux Juifs dans Suse la ville, il se rassemblèrent le quatorzième [jour] aussi et ne se reposèrent pas ; ils passèrent le quinzième avec joie et allégresse. 

18 Et ceux qui avaient perpétré le massacre dans la ville de Suse

s'appliquèrent au massacre le treizième et le quatorzième jours de ce même mois,

mais le quinzième jour, ils cessèrent de frapper,

et ils firent de ce même jour un jour sacré, de festins et de joie.

9,19 C’est pourquoi les Juifs de la campagne, qui habitent des villes ouvertes,

font du quatorzième jour du mois d’Adar [un jour] de joie, de festin et un jour de fête,

et s'envoient des portions les uns aux autres.

19 Pour cela donc les Juifs dispersés dans tout le territoire à l'extérieur, passent un heureux quatorzième jour d'Adar avec allégresse à envoyer chacun des portions au voisin, alors que les habitants des grandes villes passent aussi un heureux quinzième jour d'Adar à envoyer des portions aux voisins.

19 Mais les Juifs qui demeuraient dans des villages sans remparts et dans des maisons à la campagne

fixèrent le quatorzième jour du mois d'adar comme jour de banquets et de joie,

si bien qu'ils exultent en ce jour et s'envoient les uns aux autres des parts de festin et de nourriture.